Le déclin des singes et des éléphants

Les scientifiques qui ne cessent d’alerter sur le dangereux phénomène de la disparition progressive des espèces dû en grande partie aux activités de l’homme partout sur la planète, sont maintenant relayés par la presse quotidienne, ainsi un article du journal Le Monde qui cite en exemple les singes qui pourraient massivement s’éteindre d’ici 25 à 50 ans « …en poursuivant notre demande exponentielle de produits agricole, de viande, d’hydrocarbures, de minerais, l’homme détruit l’habitat des primates aux 4 coins de la planète… » déclare un primatologue dans une étude d’envergure encore jamais menée sur le sujet, 60% des espèces de singes sont en danger d’extinction tandis que 75% accusent un déclin en raison des activités humaines.

Jamais la planète n’a perdu ses espèces à un rythme aussi effréné, la rapidité de disparition est désormais cent fois supérieure à celle que l’on a connu dans le passé. Plus de la moitié des vertébrés ont disparu en quarante ans.

Le déclin des éléphants en Afrique est aussi spectaculaire. Avant la colonisation de l’Afrique ils étaient comptés quelques 20 millions. En 1970 il n’en restait plus qu’un million et aujourd’hui on n’en dénombre que 400.000. La disparition de certaines espèces affecte l’ensemble des milieux modifiant les relations de prédation, de compétition, de coopération entre animaux et la chaine alimentaire. Tout le fonctionnement des écosystèmes se trouve ainsi perturbé.

Les experts recommandent d’établir une gouvernance équitable des ressources qui n’exclut plus les populations locales les plus pauvres et de s’attaquer vraiment aux trafics et surtout de mieux produire et consommer raisonnablement.

Voilà où malheureusement nous en sommes : les scientifiques alertent mais la monde du vivant disparaît progressivement sous nos yeux. Aussi est-il inquiétant de lire, ce type de conclusion : « Les humains peuvent encore ignorer le message des scientifiques, mais alors ils risquent de faire partie des espèces qui disparaitront. »


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